Comment devenir nageur sauveteur ?

Premier pour­voyeur de sauve­teurs sur les plages du litto­ral, la SNSM forme envi­ron 500 nouveaux nageurs sauve­teurs chaque année et surveille un tiers des plages du litto­ral. Âgés en moyenne de 18 à 25 ans, compo­sés de deux tiers d’hommes et d’un tiers de femmes, ils sont recru­tés parmi les étudiants et les jeunes sala­riés.
 

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Nageurs sauveteurs de la SNSM en exercice sur la plage © Dominique Martel

Qu’est-ce qu’un nageur sauve­teur ?

Un nageur sauve­teur est une personne formée et entraî­née pour surveiller les zones de baignade. Grâce à ses diffé­rents diplômes et certi­fi­cats, il est apte à surveiller, préve­nir du danger et inter­ve­nir, si néces­saire, sur la plage et dans une bande de 300 mètres en mer. Il tient géné­ra­le­ment un poste de secours et assure la surveillance des plages, des lacs et des piscines (privées ou publiques).

Les missions du nageur sauve­teur sont :

  • de surveiller les baigneurs pour préve­nir les acci­dents,
  • de porter secours aux personnes en diffi­culté dans l’eau,
  • d’as­su­rer les premiers gestes de secou­risme et les premiers soins,
  • de colla­bo­rer avec d’autres profes­sion­nels de santé et de la sécu­rité pour opti­mi­ser les sauve­tages,
  • de sécu­ri­ser des zones de baignade en mettant en place les mesures appro­priées,
  • de sensi­bi­li­ser le public aux règles de sécu­rité aqua­tique.

Le nageur sauve­teur peut être surveillant de baignade, mais ne peut en aucun cas ensei­gner la nata­tion contre rému­né­ra­tion, contrai­re­ment au maître-nageur sauve­teur (MNS). 


Vous pouvez vous inscrire auprès du centre de forma­tion le plus proche de chez vous en remplis­sant notre formu­laire d’ins­crip­tion pour les nageurs sauve­teurs.

Décou­vrez dans cette vidéo toutes les étapes pour deve­nir nageur sauve­teur à la SNSM.


La forma­tion nageur sauve­teur : diplômes et certi­fi­cats

Pour deve­nir nageur sauve­teur à la SNSM, 8 mois de forma­tion et de stages sont néces­saires, à la fin desquels le candi­dat doit avoir obtenu 6 diplômes indis­pen­sables à l’exer­cice de la profes­sion :

  • Le PSE1 (premiers secours en équipe de niveau 1) ;
  • Le PSE2 (premiers secours en équipe de niveau 2) ;
  • Le BNSSA (brevet natio­nal de sécu­rité et de sauve­tage aqua­tique) ;
  • Le permis côtier ;
  • Le CRR (certi­fi­cat restreint de radio­té­lé­pho­nie) ;
  • Le SSA litto­ral mention pilo­tage (certi­fi­cat de surveillance et sauve­tage aqua­tique).

Une fois que les nageurs sauve­teurs sont diplô­més, leur mise à dispo­si­tion est propo­sée aux collec­ti­vi­tés locales pour exer­cer l’em­ploi saison­nier de sauve­teur sur les plages. Les diffé­rentes missions du métier couvrent l’en­semble des connais­sances et des compé­tences acquises pendant la forma­tion : surveillance des zones de baignade, préven­tion des acci­dents et des noyades, assis­tance aux nageurs ou aux usagers de la plage, personnes bles­sées ou en diffi­culté, réali­sa­tion de soins, etc.

Les nageurs sauve­teurs suivent égale­ment des forma­tions complé­men­taires de spécia­lité, qui sont pilo­tées par la direc­tion de la forma­tion de la SNSM et conçues, coor­don­nées et dispen­sées par des forma­teurs béné­voles : pilo­tage de marine jet, pilo­tage de semi-rigides, sauve­tage sur des côtes dange­reuses, etc. 

Paral­lè­le­ment à leur pratique sur le terrain, les nageurs sauve­teurs sont suivis par des forma­teurs qui contrôlent régu­liè­re­ment le main­tien des acquis à partir de leur deuxième année d’ac­ti­vité. Ils ont l’obli­ga­tion de s’en­traî­ner conti­nuel­le­ment pour main­te­nir leurs compé­tences physiques. Ils doivent aussi se former en continu pour mettre à jour leurs connais­sances, que ce soit en matière de légis­la­tion, de tech­niques de sauve­tage ou de secou­risme.

Avec l’ex­pé­rience, un nageur sauve­teur peut pour­suivre sa forma­tion et deve­nir adjoint au chef de poste, chef de poste ou encore forma­teur.

La SNSM : premier pour­voyeur de nageurs sauve­teurs

La forma­tion pour deve­nir nageur sauve­teur est assu­rée par 800 forma­teurs béné­voles au sein de nos 32 centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) répar­tis dans toute la France métro­po­li­taine. Les forma­teurs sont des nageurs sauve­teurs aguer­ris, formés selon un réfé­ren­tiel établi par la Direc­tion de la sécu­rité civile du minis­tère de l’In­té­rieur et par la Direc­tion des affaires mari­times. Leur forma­tion est orga­ni­sée par la direc­tion natio­nale de la forma­tion de la SNSM.

Ces nageurs sauve­teurs forma­teurs s’im­pliquent toute l’an­née pour former les nageurs sauve­teurs de demain. Ils y consacrent des dizaines de jour­nées et s’as­surent que les candi­dats atteignent le niveau et les quali­fi­ca­tions exigés par la profes­sion.

Une fois formés et diplô­més, les nageurs sauve­teurs s’in­ves­tissent à la SNSM pendant 3 à 4 ans en moyenne. Cette rota­tion néces­site un effort perma­nent de recru­te­ment et de forma­tion de la part de l’as­so­cia­tion afin de pouvoir répondre aux besoins des muni­ci­pa­li­tés.

Les nageurs sauve­teurs de la SNSM sont béné­voles pendant l’an­née, et ils assurent la surveillance des baignades pendant la période esti­vale. Cette surveillance s’ef­fec­tue à la demande et sous la respon­sa­bi­lité des mairies qui les emploient.

Avec plus de 229 postes de secours sur les plages et 1 500 nageurs sauve­teurs déployés, la SNSM couvre un tiers des plages surveillées en France métro­po­li­taine.

Forma­tion nageur sauve­teur : est-elle acces­sible à tous ?

Cette forma­tion est ouverte aux filles comme aux garçons, à partir de 16 ans (atten­tion : il faut être majeur pour pouvoir travailler pour une mairie ou une collec­ti­vité terri­to­riale dans un poste de surveillance).

S’il y a des prérequis pour la forma­tion, ils concernent surtout l’ac­ti­vité physique et spor­tive. Habi­tuel­le­ment, les nageurs sauve­teurs sont issus des milieux du secou­risme et aqua­tique. La plupart pratiquent déjà une acti­vité spor­tive, comme la nata­tion, la voile, le surf ou toute autre acti­vité nautique.

La pratique d’une acti­vité physique régu­lière est primor­diale lorsque l’on s’oriente vers la forma­tion de nageur sauve­teur. Le sauve­tage en mer néces­site d’avoir de l’en­du­rance, d’être à l’aise avec les diffé­rentes tech­niques de nage et d’être en bonne condi­tion physique.

Pour accé­der à la forma­tion, des tests de sélec­tion et un entre­tien de moti­va­tion sont réali­sés au préa­lable afin d’éva­luer la déter­mi­na­tion des candi­dats.

La forma­tion dispense un entraî­ne­ment rigou­reux, à la hauteur des exigences du sauve­tage. Ainsi, les futurs nageurs sauve­teurs sont prépa­rés de manière opti­male à affron­ter les dangers en milieu aqua­tique et à secou­rir dans l’ur­gence.

Par ailleurs, on exige du sauve­teur côtier qu’il présente :

  • une apti­tude normale à l’ef­fort,
  • une faculté d’élo­cu­tion,
  • une acuité audi­tive normale lui permet­tant de pouvoir entendre une voix à 5 mètres de distance,
  • une acuité visuelle mini­mum de 4/10 sans correc­tion (somme de l’acuité visuelle des deux yeux) ; ou bien une acuité visuelle de 10/10 pour un œil avec correc­tion, quelle que soit la valeur de l’autre œil corrigé (supé­rieure à 1/10) ; ou encore, une acuité visuelle de 13/10 pour la somme des deux yeux corri­gés (avec un œil au moins à 8/10). 
Des nageurs sauveteurs en surveillance sur une plage
Des nageurs sauve­teurs en surveillance sur une plage © Maxime Huriez

Forma­tion nageur sauve­teur : où l’ef­fec­tuer ? 

La SNSM dispose de 32 centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion pour prépa­rer les candi­dats aux diffé­rents diplômes auto­ri­sant la surveillance et le sauve­tage sur les plages.

Vous pouvez vous inscrire auprès du centre de forma­tion le plus proche de chez vous en remplis­sant notre formu­laire d’ins­crip­tion pour les nageurs sauve­teurs.

Des nageurs sauveteurs de la SNSM sur un jet-ski portant secours à deux personnes en difficulté
Des nageurs sauve­teurs de la SNSM portant secours à deux personnes en diffi­culté © Maxime Huriez

Toute l’an­née, vos dons contri­buent à finan­cer les missions de sauve­tage et de préven­tion de la SNSM. Grâce à votre géné­reux soutien, l’as­so­cia­tion peut prendre en charge une grande partie du coût des forma­tions dispen­sées aux nageurs sauve­teurs dans les centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion. Aidez-nous à sauver des vies, faites un don à la SNSM !